Soutien aux Veuves de Koubri


Le nombre estimé de veuves est de 300. Une centaine d’entre elles s’est regroupée en association pour joindre leurs forces et rechercher des moyens collectifs de génération de ressources. C’est sur cette association que FIDEI s’appuie pour aider à l’autonomisation des veuves à travers le lancement d’une activité de fabrication de produits alimentaires ou dérivés de végétaux tels que les croquettes de patates douces, le lait de soja, le beurre de karité, la farine de mil et de maïs, ou le soumbala, épice à base de graines de néré fermentées.


Le projet en 2020 sera d’édifier un bâtiment de 180 m2 comprenant 3 ateliers de production, dont une petite minoterie, une grande boutique pour les produits alimentaires, et une autre, plus restreinte, pour la vente des confections de l’école de couture. L’ensemble sera construit au cœur même de la zone du marché. Les veuves commercialiseront les biens produits par leurs soins dans les ateliers, mais aussi les légumes et céréales, avant ou après transformation, cultivés par les jeunes du centre de Poedogo, et les vêtements et articles confectionnés par les apprenties couturières, créant ainsi une chaine de solidarité intergénérationnelle bénéfique pour tous.

En 2021 la construction du centre destiné à l’autonomisation des Veuves a beaucoup progressé. Le gros-oeuvre est terminé. Le comité de gestion a été formé. Les activités de production et commercialisation seront regroupées en 3 ensembles : minoterie, produits alimentaires, artisanat. Les recherches pour les équipements des ateliers sont en cours ; l’ouverture est prévue au début de l’été.


Les Veuves de Koubri au Burkina Faso ont constitué une coopérative dont la solidarité est le maître mot : « Teeltaaba » en langue Moré, un exemple remarquable d’entraide et de partage;

Le centre Teeltaaba regroupe deux laboratoires de fabrication de jus de fruits, de pâtes d’arachides, de lait de soja ou de conditionnement d’épices, une petite minoterie et un magasin d’alimentation où sont vendus notamment les légumes et céréales récoltés au centre FIDEI « Béo Néré » d’apprentissage du maraichage. S’y ajoute une boutique de mode qui présente les ouvrages réalisés dans l’école de couture créée par FIDEI à Koubri et des accessoires confectionnés par les Veuves dans leurs villages.

En 2022, les Veuves de Koubri au Burkina Faso se sont vu remettre les clés du Centre Teeltaaba lors d’une cérémonie inaugurale préalable à la réception officielle du bâtiment. Elles peuvent ainsi organiser la répartition des tâches, installer les équipements des laboratoires et de la minoterie et débuter les productions alimentaires et artisanales et leur commercialisation afin d’en répartir les marges entre les participantes d’une part et une caisse de solidarité de l’autre destinée à aider celles qui, invalides ou isolées, ne pourraient se joindre aux activités.

A l’occasion de la fête a eu lieu une première vente de vêtements offerts par les amis de FIDEI, expédiés dans l’un des containers humanitaires de l’association La Halte du Coeur Afrique. FIDEI souhaite développer cette opération d’appui. La collecte de vêtements neufs ou peu usagés se poursuit.

Inauguration du Centre Teeltaaba de Koubri

Malgré la détérioration de la situation politique, sécuritaire et économique au Burkina Faso, le projet de création d’un centre d’autonomisation des veuves de Koubri à travers la transformation et la vente de produits alimentaires a pu être conduit à bonne fin. Le centre Teeltaaba a été officiellement inauguré le 22 septembre 2022.

Pour faire face à la hausse récurrente des prix de l’électricité et aux fréquentes coupures de courant sur le réseau public le bâtiment dispose d’ une double installation électrique : solaire et filaire. Un réfrigérateur et un congélateur garantissent la chaine du froid pour la conservation des jus de fruit et du lait de soja et pour la fabrication et la vente de glaçons. La minoterie a été équipée d’un moulin à farine de qualité professionnelle pour les céréales, d’une décortiqueuse, d’un moulin à pâte et d’un autre pour le karité.

La minoterie est gérée par un spécialiste de l’entretien des moulins. Les veuves percevront une redevance sur la vente des produits finis et utiliseront le matériel pour leurs propres productions. Les nombreux visiteurs ont pu assister à des démonstrations et apprécier les produits transformés: soumbala, condiment très prisé à base de néré, jus de fruits et de bissap, lait de soja…

Les veuves se sont organisées pour assurer le fonctionnement du centre. Catholiques, protestantes, musulmanes conjuguent leurs efforts, unies et solidaires.