Religieux de Saint Vincent de Paul, originaire de Niassan dans le nord du pays, Frère André a consacré sa vie à l’aide aux plus démunis. Homme de convictions, il était particulièrement attaché à l’éducation de la jeunesse et au sort des personnes les plus vulnérables.
C’est avec lui et par lui que FIDEI a pu équiper de nombreux villages de puits et forages, créer autour de Koubri une école primaire, une école de couture et de broderie pour jeunes filles déscolarisées, une salle informatique et une bibliothèque, un centre d’apprentissage du maraichage qui héberge et forme aujourd‘hui de jeunes orphelins réfugiés fuyant les exactions du terrorisme, et un centre d’accueil et d’autonomisation des veuves.
Jusqu’à ses derniers instants il aura déployé son énergie communicative pour insuffler sens, fierté, confiance et espérance dans la vie de toutes celles et ceux qui ont eu le privilège de croiser son chemin.
Frère, il l’était au plus profond de lui-même. Frère dans la joie, frère dans les souffrances d’autrui, frère en humanité tant pour lui le monde était une seule famille, unie par un lien premier : la Fraternité.
Avec l’aide attentionnée de son successeur, le Père Emmanuel Adjoumani, qui l’aura accompagné tout au long de l’épreuve ultime, ils auront réussi la transformation du centre Beog Néré en un lieu de refuge, d’éducation générale et de formation professionnelle des jeunes déplacés du Nord, équipé le dortoir de lits et de matelas confortables, mis en place de nouvelles solutions pour assurer l’autonomie financière du centre Teeltaaba des veuves de Koubri dont ils ont obtenu l’achèvement des travaux, et complété l’installation photovoltaïque des 2 entités.
FIDEI s’attachera à poursuivre son oeuvre en soutenant le fonctionnement des structures mises en place, initiatives conjointes dont les bienfaits étaient pour lui source de bonheur. Il s’en est allé emportant au coeur cet amour inconditionnel du prochain qu’il a su si bien partager.